1re génération : Henri Ernest Gobin cultivait en 1904 des planches de vigne plantées en Muscadet (environ 1 ha). Ces planches étaient bêchées à la main comme 1 jardin. Il traitait avec de la bouillie bordelaise épandue avec 1 brin de genêt.


2e génération : Henri Gobin cultivait en 1938 les vignes du Château de la Bigotière, les vignes de son père soit 1 total de 6,60 ha. L'exploitation était plantée en différents cépages : Muscadet, Colombart, Noah. Les vignes bien situées étaient travaillées avec 1 cheval attelé (suivant les saisons) d'une charrue ou d'une houe ou d'une décavillonneuse. L'hiver les vignes étaient butées puis déchaussées au printemps et binées l'été. Le rognage se faisait à la main à l'aide d'une cisaille. La taille se faisait tout l'hiver, les baguettes étaient attachées avec des brins d'osier, les anciens disaient "taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars". Les sarments étaient liés et servaient à faire le feu. Henri récoltait sa vendange à la main et pressait les raisins avec un pressoir à vis. La récolte était mise dans des barriques de 225 litres ou 450 litres, puis étaient transportées jusqu'à la rivière (la Sèvre nantaise) où elles partaient en bateau (gabarde) jusqu'à Paris. Henri était passionné par le métier de la vigne et du vin. En 1939, il fût mobilisé pour la guerre et c'est Marie, sa femme, qui s'occupait des vignes et de ses 2 enfants pendant ces cinq années.


3e génération : En 1946 naissait un fils Daniel. C'est lui qui a pris la suite en 1971 du vignoble du Château de la Bigotière en métayage (1/2 au propriétaire - 1/2 à l'exploitant). L'exploitation s'est agrandie de 3,6 ha et modernisée (achat d'un tracteur, construction d'un nouveau chais, développement de la vente directe). En 1988, Daniel achète les vignes du Château de la Bigotière et en 1994, il achète une machine à vendanger en commun avec un voisin.


4e génération : En 1998, un de ses fils Christophe s'installe avec lui et ensemble reprennent une exploitation voisine, la surface passant à 28 ha. En 2004, son deuxième fils Cédric s'installe et Daniel part à la retraite. L'exploitation s'agrandit, différents clos sont repris pour arriver aujourd'hui à 58 ha. Un deuxième chais est construit en 2010.